Inopinement brune, et fraiche et odorante

Tu as posé ton cou au creux de mon épaule 

Et j’ai frôlé ta joue à la chair arrogante
Où follement coulait la branche d’un grand saule

J’aimerais tant parler, douce aux yeux langoureux
A l’amère folie qui guette ton esprit
et qui dans les années de vieillissement bleu
sera de tes longs jours la seule compagnie

Car, a qui parles tu o mon esprit troublé ?

N’es-ce pas illusion que de croire en l’Amour ?
Pardonnez moi, la belle, je dois vous oublier

Mon cœur est déjà vieux mon esprit déjà sourd

Hé, croyez-vous, amie que je m’irais complaire
A flatter vos beaux yeux exciter vos pencahnts

Car je pourrais bien mieux, plutot que de me taire  

Vous parler du bon dieu et du soleil couchant

Mon espoir trop agé se mue en solitude 
Et aucun pas n’approche mon coeur abandonné

Je m’en vais au désert des hautes altitude

Pour écouter le vent sur mon front acharné